Le rang des condamnés
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Tous dans la cour d’une même prison
Ils traînent ce boulet pour la même raison
Des mois, des années à rester enchaînés
Sans que jamais leur lien ne soit brisé

Tant d’hommes et tant de femmes cherchant ardemment
Par tous leurs moyens à vivre librement
Ils frappent, ils s’épuisent sur l’acier qui les tient
Ils chutent, ils s’enlisent, tous leurs efforts sont vains

Ils n’ont pas respecté les règles du jeu
C’était pourtant clair, bien écrit, bien sérieux
C’est vraiment dommage d’en être arrivé là
Puisque nul n’est censé ignorer la loi

Et l’ombre descend sur la cour de prison
Le jugement est proche, il est là pour de bon
Quand l’aube paraîtra ils seront exécutés
L’angoisse envahit le rang des condamnés

La vision est atroce mais ne s’arrête pas là
La lueur d’espérance fit briller son éclat
La chute de l’histoire c’est que la lumière jaillit
Dans la cour de prison au milieu des bannis

La clarté fut si pure qu’elle consuma les liens
De ceux qui, détenus, voulaient tendre leur main
La flamme d’amour pulvérisa les barreaux
De ceux qui acceptèrent la délivrance d’en haut

Ce que je raconte n’est pas un conte de fée
C’est l’histoire terrible de ta réalité
Tout va, tout fonctionne tant qu’on vit qu’on respire
Mais quand tout finira tu connaîtras le pire

J’étais comme toi ce malheureux condamné
Depuis ma naissance marqué par ce péché
Au soir j’ai compris bien saisi bien pigé
Le prix que paya Jésus pour ma liberté